Conseil communal du 25 01 2018

Pour Ecolo Michel MAHERBE (conseiller communal).
Demande relative à un bien sis Rue du Garage 4690 Eben-Emael – parcelle cadastrée section 6e
division, EBEN-EMAEL, Section C N° 13B – 113C – 115N – 157A .

Exploitation et réhabilitation d’un site de Marnebel à Eben-Emael

Méfiance et vigilance !

La superficie concernée est inférieure à 25 ha, ce qui explique qu’une étude d’incidence n’est pas exigée mais néanmoins le projet est soumis à l’avis des habitants. L’exploitation se ferait sur un ancien site dont l’exploitation a été arrêtée. L’objet de la demande est d’extraire de la craie pour amendement (engrais) sur terres agricoles et d’importer des terres de remblais pour réhabiliter le site en y réinstallant mares et petites falaises. Le tout durera 18 ans.

Ce projet parait assez positif notamment concernant la réhabilitation après extraction de craie en créant
des habitats pouvant favoriser la biodiversité.
Toutefois la réhabilitation se ferait par un remblai épais de 25m par endroit. Ce remblai, serait constitué
de déchets de construction (brique, beton, tuiles, déchets bitumeux…). C’est très inquiétant. Beaucoup
d’exemples nous ont montré que ce genre de pratique pouvait déboucher sur des dérives dramatiques
(exemple pollution de la nappe phréatique).

Les questionnements d’Ecolo Bassenge sont :
1. Un chemin à mobilité douce (La Via Jecore) traverse le site et sera utilisé par les camions de la carrière
plusieurs fois par jour.
Questions :
-Comment la cohabitation entre piétons, cyclistes et des camions de 15 m3 sera-t-elle gérée ?
-Qui assurera la réfection du chemin si ce trafic engendre des dégâts ?
-Concernant le charroi, les camions dépendront-ils exclusivement de l’exploitant de la carrière ?
-Dans le cas contraire, quelles garanties aurons-nous sur l’intensité et les horaires du trafic ?
NB : Pourquoi ne pas envisager un autre accès à la carrière si la permission d’exploiter est
accordée ?
2. Quelle sera la qualité des terres de remblai(s) qui vont être importées sur le site ? Comment le contrôle
sera-t-il effectué ?
3. La demande concerne un site de moins de 25 ha alors qu’il y a une deuxième carrière contiguë (autre
propriétaire mais des intérêts communs). Chaque site est inférieur à 25 Ha ? Cette division a-t-elle une
raison d’être en termes d’exploitation et d’impact ou s’agit-il d’éviter le recours obligatoire à une étude
d’incidence ?

4. Des réserves naturelles de qualité avoisinent le site. Comment leur préservation et le voisinage seront-
ils gérés ? Quelle est l’appréciation du fonctionnaire délégué de la RW à ce sujet ?
5. Cette demande sera-t-elle suivie d’autres projets d’exploitation de la part de Marnebel dans le
prolongement de ce site ? Quelles informations a-t-on des projets à moyen et long termes de
l’exploitant ?
6. Afin de protéger la nappe phréatique, l’exploitation ne devrait pas descendre en dessous de la cote
65m. Comment et par qui se fera ce contrôle ?
7. Quelle sera la viabilité économique du projet. Toute difficulté de rentabilité conduira inévitablement
un privé vers des solutions plus rémunératrices.
En effet, pourquoi accumuler une telle épaisseur de remblai sur la craie ? Est-ce uniquement une
motivation économique ? D’après le budget, le coût des terres importées représenterait plus de 90 %
des dépenses de la réhabilitation.

– Si c’est pour diminuer la hauteur des falaises actuelles pour favoriser la biodiversité, cela semble
inutile, au contraire.
– Si c’est une question de sécurité, passer de 40m à 25 m de dénivellation ne change pas grand-
chose.
De plus, d’après les remarques des fonctionnaires concernés, il est très important de terminer le remblai
par une couche d’au moins 1m de craie. Or d’après le budget prévu pour les coûts de la réhabilitation il
n’y a plus de poste prévu pour la craie à partir de la phase 4 (4 sur 7 phases). Comment expliquer cette
contradiction apparente ?
8. Vu l’importance du projet, il s’avère nécessaire d’étudier la possibilité de mettre en place un comité
d’accompagnement.