Le point  mis à l’ordre du jour au conseil communal par un conseiller socialiste a mérité les remarques suivantes de Michel Malherbe pour Ecolo Bassenge:
Réaction de Michel MALHERBE (Ecolo).
Difficile de se faire une opinion sur le contenu de ce point étant donné le délai extrêmement court pour l’étudier.
Mais de prime à bord, ce dossier est extrêmement réducteur de la réalité de terrain et simplifie de manière naïve les difficultés à trouver des solutions crédibles aux problèmes posés au niveau des nationales N 618 et N 619.
En ce qui concerne ces deux nationales, solutionner les problèmes dont la sécurité, uniquement par une redéfinition des limitations de vitesse et par la mise en place de quelques passages pour piétons supplémentaires, est complètement irréaliste.
Si je lis bien la note explicative et le projet de délibération, ils reprennent des propositions et des pistes de solutions très partielles et qui sont connues depuis bien longtemps :
1. mesurer la vitesse sur l’ensemble du tracé ( a déjà été réalisé)
2. émettre des propositions d’adaptation des limitations de vitesse autorisées et/ou d’aménagement (a déjà été réalisé)
3. émettre des propositions de nouveaux passages pour piétons (a déjà été réalisé)
Le problème dans ce dossier et ce, depuis le début c’est l’inertie des services compétents de la Région wallonne. Impossible d’obtenir un suivi global de solutions.
D’autre part, travailler seulement sur la vitesse et les passages pour piétons serait une perte de temps colossale et d’argent.
En effet, pour traiter la problématique de ces deux nationales, il faut également prendre en compte d’autres critères aussi importants que le coup de fil d’une personne âgée.
Comme par exemple se poser les questions sur ce qui a été réalisé ou non dans des matières comme :
· la supra-communalité et la gestion du trafic entre communes
· les transports publics et l’approche multimodale (voir les adaptations possibles, pas évident avec le TEC)
· le transit des véhicules lourds (interdiction ? autorisation ? et le pourquoi ?)
· le flux des véhicules individuels (que fait-on pour le diminuer ?)
· le bruit et la détérioration des habitations le long des grands routes (que fait-on pour y remédier ?)
· le cadre de vie des habitants (que fait-on pour l’améliorer ?)
· …
Alors, pour ce faire…
Il faut savoir qu’un PCM de la Basse Meuse (Plan Communal de Mobilité) a été validé par les trois communes concernées (Oupeye, Visé, Bassenge) et le SPW (Service Public de Wallonie).
Ce PCM comporte 142 pages et n’a été mis en œuvre que très partiellement.
Le Plan Communal de Mobilité est un document d’orientation de l’organisation et de la gestion des déplacements, du stationnement et de l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités à l’échelle de la commune.
Il est en adéquation avec les options et objectifs généraux du SDER (Shéma de développement de l’espace régional)
Cet outil permet une gestion globale de la mobilité au niveau communal et propose un plan d’actions à court et moyen termes.
Le PCM constitue également un cadre et une dynamique d’information, de sensibilisation, de concertation et de coordination des acteurs locaux.
Tous les acteurs clés de la mobilité locale sont impliqués dans la réalisation du PCM dont :
Ø la commune (Conseiller en Mobilité, Echevins, services voiries et urbanisme…)
Ø la zone de police
Ø le groupe TEC- SRWT – La SNCB
Ø le SPW (Mobilité, Routes, Aménagement du territoire…)
Ø le Gracq – L’IBSR
Pour la Basse-Meuse, après enquête publique, avis de la population et des acteurs locaux, le rapport a établi des propositions des plans de mobilité des trois communes.
Les thèmes sont les suivants :
1. Stratégie d’aménagement et d’exploitation ; comprenant les propositions en terme de modération (maîtrise des vitesses, sécurisation des traversées de villages ou zones urbanisées), la définition des carrefours et des esquisses d’aménagement de tronçons routiers, de places …
2. Plan de déplacements ; comprenant les propositions en terme de réorganisation des déplacements en Transports en Commun, Véhicules Particuliers et Modes Doux (piétons – 2 roues et PMR)
3. De modélisation du bruit
4. De stationnement ; comprenant les propositions en terme de gestion et d’offre quantitative
5. Marchandises ; comprenant des propositions quant aux itinéraires imposés ou interdits aux poids lourds
6. Signalisation ; comprenant les propositions en terme d’adaptation de la signalisation et du jalonnement, afin de les adapter aux propositions du PCM (itinéraires, panneaux …)
7. Synthèse et mise en œuvre ; comprenant les recommandations de l’étude au niveau des priorités de mise en œuvre et des contraintes de coordination à respecter pour assurer une mise en place harmonieuse et la plus efficace possible des projets
En conclusion, pour trouver des solutions réalistes au niveau des deux nationales, je reviens au dernier point de synthèse et de mise en œuvre du PCM.
Ce serait intéressant et logique de repartir du PCM, de ses premières priorités et de ses contraintes.
Ø Après étude, en retirer ce qui a été réalisé et voir ce qui ne l’a pas été.
Ø Ensuite analyser le pourquoi, les manquements et les responsabilités des uns et des autres, interpeller les autorités compétentes mais surtout compléter et adapter ce PCM aux nouveaux impératifs.
Objectif :
Ø En 1, avoir une vision globale et évolutive de la mobilité
Ø En 2, relancer une dynamique positive et cohérente en matière de mobilité à Bassenge et plus largement en Basse-Meuse.